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9 septembre – 15 septembre
« Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué »
se vanter trop vite de la possession de quelque chose avant qu’elle nous appartienne réellement; se réjouir d’un succès avant d’avoir accompli la tâche
Il est aisé de comprendre qu’il ne faut pas monnayer la peau d’un ours avant de l’avoir trouvé puis tué.
Au Moyen-Age déjà, le proverbe suivant était utilisé « vendre la peau avant d’avoir la bête ».
En 1475, afin de se partager les terres du duc de Bourgogne, Louis XI propose à Frédéric III de l’attaquer. A ce moment-là, Charles le Téméraire (duc de Bourgogne) répond à Louis XI en évoquant une fable de deux chasseurs qui, trop sûrs d’eux, n’avaient pas réussi à tuer l’ours.
Cette expression a été popularisée au XVIIe siècle par la fable de La Fontaine « L’ours et les deux compagnons ». Jean de la Fontaine a puisé très largement dans les écrits d’Esope dont voici un extrait : « Deux amis cheminaient sur la même route. Un ours leur apparut soudain. L’un monta vite sur un arbre et s’y tint caché ; l’autre, sur le point d’être pris, se laissa tomber sur le sol et contrefit le mort. L’ours approcha de lui son museau et le flaira partout ; mais l’homme retenait sa respiration ; car on dit que l’ours ne touche pas à un cadavre. Quand l’ours se fut éloigné, l’homme qui était sur l’arbre descendit et demanda à l’autre ce que l’ours lui avait dit à l’oreille. De ne plus voyager à l’avenir avec des amis qui se dérobent dans le danger. »
MAKING OFF
Je rêvais de faire cette photo en Alaska lors de mon voyage du printemps 2023. Hélas, les plantigrades se sont fait rares en raison de la météo trop froide et trop pluvieuse. J’ai dû me rabattre sur une solution plus « locale ».
2 septembre – 8 septembre
« Les chiens aboient, la caravane passe »
la personne qui fait face à des critiques est sûre d’elle et ne fait pas attention aux propos calomnieux qui peuvent la concerner; même si parfois ces critiques peuvent être légitimes
Il s’agit d’un proverbe arabe identifié pour la première fois au XIXe siècle au Moyen-Orient. Des chiens de garde étaient utilisés pour protéger les agglomérations de tentes (douars) car le désert était régulièrement traversé par des caravanes. Lorsque ces longues colonnes de chameaux approchaient, les chiens se mettaient à aboyer pour marquer leur territoire et protéger le campement. Toutefois, la caravane passait sans se soucier de ces aboiements.
MAKING OFF
Cette photo a fait le bonheur de mes petits-neveux
Droits d’auteur – Flora Bevilacqua