Juin 2021

31 mai – 6 juin

« Couper la poire en deux »

Partager quelque chose équitablement

Trouver un terrain d’entente, dans une affaire par exemple, chacun lâche un peu de ses prétentions

Cette expression est également assez récente et remonte au milieu du XIXe siècle. Souvent la littérature sert à savoir quand les expressions apparaissent, pour celle-ci, c’est vers 1880 qu’elle est repérée dans la littérature. Peut-être est-ce en lien avec la parution d’un texte « La poire en deux » dans laquelle deux personnages sont sur scène et se chamaillent pour déclamer chacun leur texte; finalement ils décident de « couper la poire en deux » et de dire, chacun leur tour, quatre de leurs vers.​

MAKING OFF

Rien à raconter pour l’illustration si simple de cette expression ! Avoir une poire, avoir un couteau, avoir une soucoupe … peinte à la main

7 mai – 13 mai

 

 

 

« Avoir du foin dans ses bottes »

« Je ne veux pas que tes bourgeois se foutent de ma gueule. Ils sont nés avec du foin dans les bottes, eux. »
Jean Giono, Les Âmes fortes

Avoir du bien, être riche, disposer de beaucoup d’argent

Cette expression existait déjà au XVIIe siècle; les paysans mettaient du foin ou de la paille dans leurs sabots pour ne pas avoir froid. Le foin était alors synonyme de richesse s’il remplaçait la paille. La chaleur apportée par le foin pouvait indiquer la fructification de l’épargne.

Une autre expression pourrait être à l’origine de celle-ci bien que sa signification soit plutôt en lien avec l’acquisition illicite d’argent : « Mettre de la paille dans ses souliers »​

 

MAKING OFF

Les bottes … d’équitation

Le foin … de mes juments

Bref, il ne restait plus qu’à faire l’éclairage et trouver un angle qui me plaisait

Lors des tests sur photos des expressions, l’une de celles que les personnes ont eu de la peine à trouver

14 juin – 20 juin

« Montrer mes estampes japonaises »

Les images de printemps « shunga » de l’ère Edo (période de l’histoire du Japon de 1600 à 1868) immortalisées par le pinceau du peintre, le burin du graveur sur bois et les couleurs de l’imprimeur ne laissent aucun ambiguïté quant aux scènes représentées. C’est le printemps et la sève ne demande qu’à jaillir …

A la fin du XIXe siècle, l’art japonais est très prisé en France mais il est peu accessible. Les collectionneurs « montrent leurs estampes japonaises » à ceux qui le souhaitent. Grâce à cette influence dans les milieux artistiques, cette expression devient plus courante et aurait signifié qu’il fallait coucher pour réussir.​

 

MAKING OFF

Pour un calendrier, il fallait être explicite sans tomber dans le vulgaire. Comme cette expression est très surannée, plusieurs personnes ont eu de la peine à la découvrir.

21 juin – 27 juin

« Etre une langue de vipère »

Dire du mal des autres

La vipère est un animal sournois et venimeux … tout est dit !!!​

MAKING OFF

La prise de vue a été faite au vivarium de Meyrin. Malheureusement, il ne s’agit pas d’une vipère de nos contrées.

Je déteste les serpents et j’ai dû faire un gros effort pour passer entre les terrarium … mais cette vipère d’environ 75 centimètres a accepté de me montrer sa belle langue bifide qui lui sert à s’orienter en localisant des sources d’odeurs.
Chaque pointe de la langue bifide permet à ces reptiles de capter des molécules odorifères dans l’air ou le sol. Une fois ces substances collectées, le serpent rentre sa langue. Une fois dans la gueule, les extrémités se mettent en contact avec un petit organe sensoriel situé sous la voûte du palais qui recueille les molécules odoriférantes et relaie ces informations au cerveau sous la forme de signaux électriques.

28 juin – 4 juillet

 

 

 

« Sucrer les fraises »

Avoir les mains qui tremblent

Cette expression est apparue à la fin du XIXe siècle. Lorsque l’on veut répandre du sucre ou du sucre glace sur les fraises, on fait un léger mouvement d’avant en arrière; il s’agit de l’analogie à des mouvements incontrôlés de la main que l’on peut observer, généralement, chez certaines personnes âgées, des personnes alcooliques ou des personnes tremblant de peur.

Elle pourrait également renvoyer jusqu’au XVIe siècle où les aristocrates se poudraient la face et leurs tremblements auraient entraîné le dépôt de poudre de riz sur les fraises en tissu qu’ils portaient.

 

MAKING OFF

Tout d’abord j’ai acheté de belles fraises au marché. Ensuite, il fallait apprendre à sucrer les fraises, pas une mince affaire, soit le saupoudrage était trop rapide, soit pas assez ! Après chaque série de photos, le sucre était récupéré puis remis dans le saupoudroir en porcelaine peint à la main et ainsi de suite jusqu’à être satisfaite par la photo.

Les fraises étaient délicieuses …